Tech & Fest 2025 : 5 startups de Valence Romans à l’honneur
Focus sur les 5 startups de Valence Romans présentes au Tech & Fest 2025
Pour cette 2e édition du Tech&Fest, nous étions de nouveau présents au cœur du stand collectif Grenoble Alpes mettant en lumière 15 startups de La French Tech Alpes, parmi lesquelles 5 startups du territoire de Valence Romans Agglo. Nous les avons interviewées : découvrez leurs innovations et leurs valeurs témoignant du dynamisme de l’écosystème local et alpin !
Carlow, la marketplace BtoB d'équipements liés aux énergies renouvelables en neuf et en seconde vie
Paul-Émile Dours et Romain Porquet travaillent sur le projet Carlow depuis 24 ans. Carlow propose à des marchands (distributeurs, fabricants, etc.) de vendre leurs produits directement en ligne et de les mettre en relation avec des professionnels du secteur.
Interview :
Pourquoi êtes-vous à Tech&Fest ?
On est à Tech&Fest pour rencontrer des gens, avoir des contacts, des partenariats potentiels et peut-être des personnes qui pourraient nous aider à avancer sur des sujets comme l’IA, sur des problématiques qu’on a identifiées. On espère aussi rencontrer des leveurs de fonds et des investisseurs. En gros, c’est un sujet réseau pour nous ici.
Une bonne nouvelle ?
La bonne nouvelle, c’est qu’on est en train de recruter les premiers vendeurs. Là, sur le mois de février, ça devrait aboutir, et d’ici fin février, on aura déjà trois ou quatre vendeurs distributeurs qui nous accompagnent sur le projet.
Quels salons vous intéressent ?
Il y a plein de salons dédiés aux énergies renouvelables en France et à l’étranger, notamment au niveau européen. On a fait Energaia l’année dernière, et ça nous a déjà permis d’avoir nos premiers vendeurs. Donc on aimerait bien refaire ce genre de salons, mais aussi sur des salons tech ou circularité, il y en a tout le temps.
Avez-vous des besoins spécifiques ?
On cherche des fonds pour financer le développement de la plateforme, mais aussi des partenaires pour la partie secondaire, afin de bâtir des protocoles et de pousser l’offre. On peut aussi avoir besoin de personnes sur le marketing digital et des développeurs pour intégrer de l’IA dans la plateforme web.
E2i Solutions, votre partenaire industriel pour le développement, la maintenance et la réparation de vos systèmes mécatroniques
David De Bessa et Florent Bert sont les deux co-fondateurs d’E2i Solutions, une start-up spécialisée dans le développement de systèmes mécatroniques, avec une forte appétence pour tout ce qui touche à la thermographie et aux tests industriels. Leur équipe est composée de cinq personnes et la société a 2 ans.
Interview :
À quoi servent vos systèmes mécatroniques ?
Les systèmes mécatroniques sont un ensemble de technologies combinant l’électronique, le logiciel et la mécanique, créant ainsi des systèmes complets utilisables par le client final. Actuellement, nous présentons trois démonstrations ici à Tech&Fest :
– Smart Building : Ce système est destiné à l’économie d’énergie et au monitoring des environnements intérieurs.
– Caméra de vision nocturne : Ce dispositif est conçu pour la surveillance et l’analyse thermique dans des environnements spécifiques.
– Viabilité hivernale : Ce système est dédié aux exploitants autoroutiers. Il permet de mesurer la température de l’asphalte en temps réel et d’économiser du sel lors des périodes de salage en hiver. Par exemple, grâce à une sonde d’humidité et une mesure de la température de l’asphalte, on peut calculer le point de rosée et détecter les risques de gel. En fonction des conditions, le système recommande la quantité de sel nécessaire.
Quelles sont vos autres idées d’applications ?
La partie smart building est très importante aujourd’hui, notamment pour l’économie d’énergie et le monitoring de l’environnement. Nous continuons d’explorer des applications dans le domaine de la mesure de température sans contact, qui reste au cœur de notre expertise.
Pourquoi êtes-vous ici à Tech&Fest ?
L’objectif principal ici est de rencontrer des personnes et de montrer ce dont E2i Solutions est capable. La région grenobloise est ultra dynamique en termes d’innovation et de systèmes électroniques, et nous souhaitons faire connaître nos domaines de spécialité. Nous voulons échanger avec un maximum de personnes et expliquer que E2i Solutions peut leur apporter des solutions adaptées à leurs besoins.
Une bonne nouvelle à partager ?
Notre démonstration Smart Building suscite beaucoup d’intérêt, ce qui est très encourageant. Ce projet utilise une technologie innovante et destructrice de modèles existants. D’ailleurs, nous avons eu l’opportunité de collaborer avec une start-up australienne, ce qui est un signe positif pour notre développement !
Avez-vous des projets à l’international ?
Effectivement, nous avons des visées internationales. Actuellement en tant que Lauréats French Tech Tremplin 2024, nous travaillons avec sur un projet spécifique qui implique un testeur industriel pour des applications d’imagerie. Nous avons également identifié des prospects et des clients potentiels en Inde. À côté de cela, nous collaborons avec des PME locales dans des secteurs comme l’agriculture, en leur fournissant des solutions adaptées à leurs besoins. L’international est donc un axe de développement important pour nous.
Quels sont vos besoins pour l’avenir ?
Nos besoins actuels concernent principalement l’amélioration de notre communication et visibilité. Nous pensons que la French Tech est un excellent levier pour nous aider dans ce domaine !
Moi j'dis…, l'appli tout-en-un qui simplifie la gestion de vos avis clients
Florimont Bailleul et François Poullain sont les cofondateurs de Moi j’dis, un logiciel SaaS pour gérer tous les avis en ligne pour une entreprise. Les avis provenant de différentes plateformes telles que Google ou TripAdvisor sont récupérés et agrégés en une seule interface.
Interview :
Pourquoi êtes-vous à Tech&Fest ?
On est à Tech&Fest principalement pour faire connaître notre marque, qui est assez récente. En effet, nous avons créé l’entreprise en septembre de l’année dernière, et notre objectif ici est vraiment de faire rayonner notre marque au plus grand nombre.
Une bonne nouvelle à partager ?
Oui, nous avons une bonne nouvelle : nous cherchons à recruter !
Quels sont vos besoins ?
Nous avons tout développé en interne, mais à présent, nous réfléchissons à chercher des fonds pour nous développer et grandir plus rapidement.
Un prochain salon ?
Oui, nous prévoyons de participer au salon Alpes Tourisme Lab en avril.
Saez Innovation - Borne piéton JLS, dispositif de sécurisation de passages piéton de jour comme de nuit
Jérôme Saez & Laëtitia Saez sont cofondateurs de Saez Innovation, une solution de bornes piétons pour sécuriser les passages piétons, tant dans le public que dans l’industrie.
interview :
Quelle est votre innovation ?
Notre solution consiste en deux bornes installées de part et d’autre de la route. Elles permettent de sécuriser les piétons avec une meilleure visibilité. Ces bornes détectent les piétons grâce à des capteurs et préviennent les automobilistes que le piéton va traverser ou est déjà en train de traverser, dans les deux sens de circulation.
Des bonnes nouvelles ?
Nous avons installé nos bornes dans des mairies et des industries. Nous avons aussi rencontré le CEA, et le directeur du groupe de Grenoble viendra nous voir prochainement pour discuter de futurs projets.
Pourquoi être présents au Tech&Fest ?
Grâce au salon, nous avons rencontré Schneider Electric, et nous allons maintenant voir le groupe complet. Leur site est immense, avec beaucoup d’employés et de camions. Ils envisagent d’utiliser nos bornes pour sécuriser le passage piéton pour leurs employés, afin d’éviter les accidents internes dans leurs locaux.
Les prochains salons en vue ?
Nous serons présents au Salon des Maires à Paris à la fin de l’année. Nous avons reçu la médaille d’or au Concours Lépine en 2021, et l’an prochain, nous participerons probablement à nouveau à ce concours réputé.
Des projets pour l’international ?
Nous ne nous limitons pas à la France. Nous avons un brevet français et allons bientôt obtenir un brevet européen. Nous avons trouvé un agent commercial en Belgique, qui s’occupera également du Luxembourg. Nous attendons des réponses pour la Suisse et collaborons déjà avec Monaco. Cela fait donc cinq pays. Nous avons l’intention de valider notre brevet européen pour pouvoir couvrir 17 pays en Europe !
Vos besoins pour la suite ?
Pour l’avenir, nous recherchons un CRM performant, capable de centraliser toutes nos informations sur une même plateforme, en particulier les mails. Nous préférons une solution française, puisque nos bornes sont fabriquées en France.
Des idées d’innovations prochaines ?
Avant la fin du premier trimestre, nous allons sortir un picto pour les pistes cyclables et les voies douces. Ce pictogramme préviendra que, bien que les cyclistes ne soient pas prioritaires lorsqu’ils traversent une route, les automobilistes doivent s’arrêter si un cycliste est sur la route. Cela permettra de réduire les accidents. Nous avons aussi d’autres projets en développement, comme des pictos pour le tramway et les trains, notamment pour les grands axes.
Quel est l’impact de votre innovation ?
Nous développons une solution solaire pour nos bornes. L’idée est de relier une borne à un panneau solaire, installé souterrainement, pour éviter l’utilisation de câbles trop longs. Il existe aussi une version avec une borne à batterie qui se recharge grâce à l’énergie solaire pendant la journée et fonctionne la nuit avec des batteries pour l’éclairage public. L’autonomie de cette solution est d’environ deux jours et demi, avec une capacité pour environ 3000 passages, ce qui est largement suffisant.
C’est du made in France ?
Tout est fabriqué localement dans la région Auvergne-Rhône-Alpes : 80 % des composants proviennent de l’Ardèche, 15 % de la Drôme et 5 % de la Haute-Loire.
Tricerasport, l'appli qui vous rend spectacteur des matchs de vos sports favoris
Samuel Épaillard est dirigeant et fondateur de Tricerasport, une solution qui permet de rendre interactifs les matchs de sport : les spectateurs deviennent pour la première fois acteurs d’un match, plutôt des matchs d’exhibition ou des animations avant ou pendant le match. Ces types d’animations sont déjà courants aux États-Unis et commencent à se développer en France, comme par exemple des concours en mi-temps ou des mini matchs avec des jeunes avant le début ou à la mi-temps d’un match.
interview :
Mais ça existe déjà aux États-Unis alors ?
Aux États-Unis, l’aspect interactif dans les événements sportifs n’existe pas encore. Les animations d’avant match ou à mi-temps sont très populaires, mais le public reste passif. Ce que Tricerasport propose, c’est une interactivité réelle entre les spectateurs et les sportifs, influençant directement le déroulement du match. En France, bien que l’on voit déjà de belles choses au basket et dans certains sports, les petits clubs ont du mal à proposer ce type d’animations. Tricerasport se donne pour mission de démocratiser ce genre de pratiques et de les rendre accessibles à un public plus large.
Comment ça marche, Tricerasport ?
Plutôt que de rester passifs, Tricerasport permet aux spectateurs d’être pleinement actifs. Concrètement, ils vont flasher un QR code qui les dirigera vers l’application Tricerasport. À partir de là, ils pourront voter pour le sportif qu’ils veulent voir sur le terrain et attribuer un bonus à ce sportif, qui pourra l’aider dans le déroulement du match. Bien sûr, ces bonus sont principalement fun et spectaculaires, ajoutant une dimension supplémentaire au spectacle du match ou à l’animation.
Les votes des spectateurs sont collectés et, chaque fois qu’il y a un temps mort dans le match, on fait un point sur l’évolution des votes. En fonction de la majorité, on choisit quel sportif entre sur le terrain et avec quel bonus. Ensuite, le match continue et de nouveaux changements peuvent être appliqués selon les votes. À l’issue du match, une équipe victorieuse est désignée, et cette victoire est en grande partie attribuée aux votes des spectateurs, ce qui transforme l’expérience en celle de spectateurs devenus « spect-acteurs ».
Ce qui différencie Tricerasport d’un match traditionnel, c’est que l’application calcule la performance des spectateurs. En fonction des votes, si un spectateur a choisi un sportif ou un bonus qui a permis à son équipe de marquer des points, il marque également des points. L’application fait tous ces calculs et désigne les trois spectateurs ayant eu l’impact le plus positif sur le match. À la fin de la rencontre, ces spectateurs sont mis en avant : ils apparaissent sur un écran dans le stade ou sur les téléphones, et sont invités sur le terrain pour être félicités par le public, recevoir un cadeau sponsorisé et rencontrer les sportifs qu’ils ont soutenus.
Qu’attends-tu de Tech&Fest ?
Nous venons à Tech&Fest pour faire connaître notre concept, car il n’existe pas encore de solution similaire à grande échelle. Il y a bien des animations de type concours, mais l’interactivité réelle avec le public n’existe pas dans ce format. Nous cherchons avant tout à attirer des clients potentiels, comme des clubs sportifs, des fédérations ou des réseaux de salles de sport (par exemple, du futsal). Ce type d’animation peut être proposé à leurs clients. Nous sommes également à la recherche de financements pour pouvoir développer et commercialiser notre solution.
Quels sont vos besoins ?
Dans le cadre de notre levée de fonds, nous avons plusieurs besoins :
– Un budget pour finaliser l’application, bien qu’elle soit déjà fonctionnelle, il reste des améliorations à apporter pour la rendre plus performante et adaptée à nos clients ;
– Une force commerciale, soit par le recrutement soit par l’externalisation de cette fonction, pour démarcher les clubs et fédérations et les aider à intégrer notre solution ;
– Un budget de communication pour accroître notre visibilité et faire connaître notre projet plus largement ;
– Un budget pour tester notre solution aux États-Unis, où nous avons déjà suscité de l’intérêt. Le marché américain est particulièrement réceptif aux animations avant match ou à mi-temps, mais il manque l’aspect interactif. Grâce à notre réseau, nous avons pu entrer en contact avec des clubs intéressés. Toutefois, pour tester notre solution sur place, nous avons besoin de moyens logistiques et financiers.
Pourquoi ce nom « Tricerasport » ?
Le choix du nom « Tricerasport » vient de ma passion pour les dinosaures, et plus particulièrement du tricératops, qui a trois cornes. Ce nom représente symboliquement le croisement de trois marchés : le sport, le spectacle et le jeu vidéo. Nous permettons à l’équipe, à l’équipe adverse et au public de jouer ensemble, ce qui crée un triptyque gagnant. Le tricératops offre également une forte identité visuelle et un nom facilement reconnaissable, même à l’international, ce qui est crucial pour nos projets aux États-Unis.
Un grand merci à l’ensemble de l’écosystème mobilisé, aux 15 start-up exposantes et à nos partenaires : Sopra Steria, Legal Insight, Rainmakers & Partners, Sogedev by Epsa, Delphine Ghighi Avocats, et LM Assurances & Conseils, agence Generali pour La French Tech Alpes Valence-Romans.
Rendez-vous en 2026 pour la 3e édition, et d’ici là, restons connectés pour continuer à faire grandir ensemble l’innovation alpine !